AFS Vivre Sans Frontière
Découvrir les théories et pratiques de l’interculturel
Les animateurs ont amené le groupe de participants à réfléchir sur les définitions d’éducation (formelle, informelle et non formelle) et éducation interculturelle.
Selon le Rapport du Conseil de l’Europe de 1987 : « Les relations intercommunautaires et interethniques en Europe », l’Éducation interculturelle vise à :
- promouvoir le savoir et la compréhension des relations interethniques
- combattre la discrimination ethnique
- dénoncer le racisme
- expliquer l’histoire des migrations et les rapports de pouvoir entre États
- promouvoir l’égalité des chances en éducation
- renforcer l’estime de soi et le statut des groupes minoritaires
- harmoniser les relations entre les migrants et les groupes dominants
- œuvrer à la constitution d’une société pluriéthnique
- développer les études sur la culture (Cammaert, 1987).
L’atelier a mentionné les notions d’universalisme et de relativisme culturel, et a permis de réfléchir sur les différentes situations de rupture culturelle qui amène à l’interculturel.
D’après Michel Sauquet, dans L’intelligence interculturelle, le relativisme culturel “tient les différences entre les cultures pour irréductibles, présente celles-ci comme des entités séparées, impossible à comparer et dont les décalages sont “incommensurables”. Toutes les cultures se valent et donc interdit le jugement et la hiérarchisation des cultures, et que l’on assimile souvent à tort à la tolérance. Car la tolérance peut être un jugement aussi : “tolérer la culture de l’autre ne sous-entend-il pas qu’en fait on le désapprouve?”
Le groupe s’est penché sur les compétences, connaissances et attitudes que l’apprenant va développer lors de son apprentissage interculturel, et notamment : l’écoute active, l’ouverture d’esprit, l’esprit critique, l’aptitude à communiquer, le sens de l’analyse, la capacité à résoudre les problèmes de manière créative, la capacité à se décentrer, la connaissance de soi, l’empathie, la curiosité, la bienveillance, la prise de risque (aller vers l’inconnu), la tolérance à l’ambiguïté (ne pas rejeter ce qui est différent). Le groupe s’est passionné pour le débat et en a conclu que l’éducation interculturelle reste un outil très important dans le vivre ensemble, et que dans ce domaine l’apprentissage lié à l’expérience (l’éducation non-formelle) va aider l’individu à évoluer et accepter que la diversité culturelle est une chance énorme pour tous.
Témoignage de participant :
- « Atelier riche et intéressant. »
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